Essai (projet)

Le projet OBS se présente comme une tentative de réponse à la recherche-création, plus précisément, à la question : est- ce qu’une architecture épuisée peut déprogrammer la fatigue occasionnée par l’obsolescence. La proposition s’appuie sur la théorie d’Henri Lefebvre, notamment en ce qui a trait des notions attachées à l’espace social, car c’est la variable de l’émotion permet à un espace de s’enrichir des échanges humains qu’ils génèrent1 . Les postulats du philosophe français ont permis de sélectionner un site; l’ancienne carrière de Ciment Saint-Laurent devenue obsolète en 1997. La mission induite par la question de recherche et le site d’intervention souhaitant renverser l’émotivité négative de l’ancien site d’exploitation par la naissance d’une cité active, en constante redéfinition et qui vise à mettre de l’avant la régénération de sol, trop banalement utilisé par l’humain. Pour tenter de baliser la proposition, une grille de compatibilité a permis d’identifier les portées optimales pour différents types d’usages, d’actions et de mouvements. C’est avec ces règles architecturales que le projet OBS a pris forme, la proposition s’articule comme une trame structurale hybride en terre pisée et en acier qui s’empare de cette fracture minérale afin d’y insérer des basilaires qui sauront s’amalgamer pour générer des opportunités de petits et de grands espaces. La trame qui s’implante sur pratiquement l’ensemble de la carrière puise sa morphologie en fonction de l’énergie du site et motivée par un désir de rendre accessible l’ancien site d’exploitation à la communauté; la structure s’agrippe aux parois du côté résidentiel et rompt l’interdépendance qui existait entre les industries avoisinantes et le secteur d’intervention.

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1 Henri Lefebvre, La production de l’espace (Paris : Anthropos, 1981), 103.

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Supervisé par Jérôme Lapierre

Unité 9