Cet essai (projet) s’intéresse aux relations qu’entretiennent les habitants des communautés autochtones du tiers nord du Québec avec le domicile préfabriqué et standardisé qui leur est, plus souvent qu’autrement, désigné. Dans une approche sensible, le projet met en relation les concepts de portrait sociologique, de symbolique de l’espace et de développement durable, dans un environnement aux conditions d’exception. Plus précisément, il se penche sur la relation entre la préfabrication et la standardisation de l’habitation en milieu autochtone nordique et des degrés d’adaptabilité et d’appropriation qui y sont possibles.

 

Située dans la région administrative du Nord-du-Québec, la communauté inuite de Kangiqsualujjuaq se veut le berceau du projet de recherche-création. Celui-ci explore une solution dans laquelle la modularité des composantes de l’habitation, qui répondent à la fois aux besoins de durabilité de la construction, d’appropriabilité de l’espace et de sentiment de « chez-soi », sont élaborés. Le projet prend ainsi la forme de plusieurs modules partiellement préfabriqués, dont l’assemblage PAR et POUR l’usager, permet non seulement de s’approprier l’espace, mais de choisir son contenu et son assemblage pour en faire un « chez-soi » culturellement et environnementalement approprié.