La colonisation de la ville de Québec a amené des processus d’exclusion, d’altérisation, d’effacement et d’invisibilisation des communautés autochtones ayant encore des répercussions aujourd’hui. En effet, peu de repères proprement autochtones se trouvent dans la ville malgré une fréquentation millénaire des lieux par les communautés. De plus, les services disponibles sont en décalage avec la culture des différentes nations autochtones. Cet essai-projet vise donc à rendre visible la présence autochtone dans la ville de Québec dans un sincère processus de décolonisation visant la réoccupation des lieux, la création de repères autochtones bâtis et l’application des valeurs et normes autochtones.

 

Le centre multiservices de services sociaux, de santé et de bien-être proposé s’implante au croisement des rivières Kabir Kouba et Lairet dans le parc Cartier-Brébeuf dans une démarche de reprise de ces cours d’eau et de recontextualisation de l’histoire du site. Le complexe cible et est adapté pour une clientèle autochtone, mais, dans l’optique d’une réelle réconciliation, tous sont bienvenus à y recevoir divers services.

 

Ce centre se veut à la fois un lieu sécuritaire et une célébration de la présence autochtone à Uepishtikueiau. Son extérieur livre une image fermée, protectrice. Pourtant, l’intérieur est ouvert, accueillant et chaleureux. Le lien entre les espaces intérieurs et extérieurs se crée par la circulation continue et les interstices trois saisons qui émergent entre les bâtiments. Ainsi, le centre est un refuge, mais aussi un espace de rassemblement.

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Supervisé par Tania Martin

Unité 5