Dans notre société occidentale, la mort est un passage angoissant pour la grande majorité de notre population. Malgré le fait que la mort est maintenant un sujet que nous nions jusqu’à ce que nous y soyons confrontés, cet évènement s’avère révélateur autant pour une personne en processus de fin de vie qu’un proche endeuillé. En ce moment, les personnes en fin de vie sont écartées des milieux urbains en constante accélération puisqu’ils ne s’y sentent plus adéquats et parce qu’il est trop angoissant pour la population productive de faire face à leur propre mort.

 

Dans le but de critiquer cette angoisse et ce déni, l’Entre-Deux se situe au centre-ville de Québec ce qui permet autant à la société, à la communauté et à un individu de réconcilier la vie et la mort soit à travers la prise de conscience de la valeur de la vie, l’implication ou la glorification des derniers instants de vie. Près des services de santé, des artères principales et des transports en commun, le projet propose une gradation d’espace allant du public au privé en utilisant les concepts architecturaux suivants : l’abstraction, le seuil et la lumière. Pour ce faire, le projet offre des espaces d’échange, des espaces de soutien psychologique et spirituel, des espaces de repos, de l’hébergement temporaire et des nouveaux lieux du mourir; des espaces honorables à la hauteur de la vie et ce, enveloppés d’une oasis urbaine.