Célébrer la crise de la disparition des églises au Québec comme un événement à part entière de leur histoire. C’est le pari que cet essai projet final de maîtrise tentera de démontrer en utilisant l’imaginaire de la ruine comme moteur d’inspiration d’une nouvelle praxis en conservation du patrimoine religieux. Le projet propose concrètement une réhabilitation de l’église du Très-Saint-Sacrement en un nouvel espace culturel multifonctionnel, situé dans le quartier éponyme de la ville de Québec. Aujourd’hui laissée à l’abandon et classée par le gouvernement, ce projet questionne la nature de ce qui constitue la valeur patrimoniale d’un bâtiment ainsi que les gestes d’appropriation présents qui génèreront eux aussi une valeur patrimoniale future. Face à ces temps de décisions économiques critiques et de mutations sociales, ce n’est que par l’acceptation de la mort de ces lieux spirituels qu’une renaissance sera réellement possible et qu’ils pourront à nouveau reprendre leur place dans le cœur de leur collectivité et de leur quartier.