Maude
Brophy-Bergeron

Essai (projet)
Cet essai (projet) s’intéresse aux impacts de la COVID-19 sur les villes et les habitudes de vie. La réduction du nombre de travailleurs venant au centre-ville chaque jour pour travailler rend vulnérables les commerces qui sont situés dans les pôles de travail, ainsi que les bâtiments qui sont dédiés au travail, comme les gratte-ciels.
Le gratte-ciel se définit comme un objet célibataire dans le centre-ville. Il peut être connecté physiquement au contexte urbain, par son intégration du transport en commun ou autre, mais il reste déconnecté de la ville par ses usages et fonctions. C’est le cas du 1000 de la Gauchetière à Montréal, qui devient particulièrement vulnérable à ces changements par sa connexion au réseau de transport souterrain de la ville, de ses fonctions publiques au rez-de-chaussée et de ses espaces à bureaux, puisque ce sont les principaux impacts de la pandémie sur la ville.
À l’aide de la théorie sur les bâtiments hybrides et l’intégration d’un écosystème à même les usages de la tour, cet essai (projet) démontre qu’il est possible de réutiliser et de revitaliser les usages du 1000 de la Gauchetière, en contradiction avec sa fonction d’objet célibataire, afin de contrer l’obsolescence précoce des gratte-ciels au centre-ville.
Le projet à l’image de la ville verticale se distingue par de grandes ouvertures verticales à travers la tour, qui viennent servir d’arrière-cour ou de ruelles pour les espaces d’habitations. Ils se transforment en lieu de rencontre, en espace de jeu, en terrasse pour les commerces, et servent également de forme distributrice plus lente que les ascenseurs, qui eux sont à l’image du boulevard. Ces espaces verticaux deviennent aussi une zone tampon entre les logements et les espaces de travail, et deviennent donc un élément de transition important entre ces deux usages. Ces percées verticales ont aussi la fonction d’ouvrir le cœur de la tour vers l’extérieur, en créant de grandes bandes vitrées en façade qui apportent de la lumière naturelle et marquent les circulations verticales.
Supervisé par Erick Rivard
Unité 6